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Suzanne Dalmat

Suzanne Dalmat, est née en 1952 à St Pierre, en Martinique. Elle a grandi chez sa tante à Fort de France avant de venir s’installer en Métropole à 19 ans. Cette résidente de la rue Bernard Têtu a occupé beaucoup d’emplois au cours de sa vie active. Jeune femme elle pensait travailler dans le milieu hospitalier, mais une fois en Métropole elle a subitement eu peur des morts et réorienté ses projets de carrière.

Après un court séjour dans un foyer de religieuses, "pour apprendre les bonnes manières de France” comme elle dit, Suzanne a été jeune fille au pair, travaillé à l’usine, puis dans les cantines, avant d’obtenir un CAP de caissière-vendeuse. A la suite d’un licenciement, elle change de nouveau d’orientation, reprend les études pour obtenir un CAP petite enfance, et travaille ensuite comme “assistant spécialisé maternel” (ASM).

Des problèmes d’arthrose et autres désagréments de santé ont contraint Mme Dalmat a prendre sa retraite en 2013. Elle suit depuis des cours d’informatique d’Espace 19, ou va lire ou faire ses mots "fléchés chéris" à la bibliothèque. Le calme l’aide à se concentrer, c’est toujours là qu’elle trouve les meilleurs mots. C’est mieux que de regarder la télévision chez elle.

La sexagénaire habite le même appartement depuis 1984. Au début elle l’a occupé avec son mari et ses deux filles (Carole d’un premier lit, et Gladys, atteinte d’un handicapant trouble de la parole). Elle vit désormais seule dans le logement qu’elle trouve un peu trop grand à entretenir toute seule désormais. Propre comme un sou neuf l’appartement est soigneusement décoré. Des fleurs, fruits et petites guirlandes confectionnées par Mme Dalmat elle-même égayent de couleur l’intérieur de l’appartement.

Mais Mme Dalmat n'est jamais seule très longtemps car ses filles lui rendent souvent visite. Carole, l’ainée vient passer des week-ends avec son mari et leur fils Kevin, qui fait la fierté de sa grand-mère. Gladys aussi vient dormir régulièrement chez sa maman.

Suzanne se dit plutôt solitaire mais ne résiste pas à aller danser dans les fêtes de quartier quand on y passe de la musique antillaise. Elle regrette un peu l'absence de relations entre les communautés qui occupent la résidence mais ne tarit pas d'éloges sur les travaux de réaménagement qui ont très largement pacifié les relations de voisinages, surtout entre jeunes et moins jeunes habitants.

Seule ombre qui demeure au tableau : les dépôts d’ordures sauvages. Mme Dalmat pense qu'ils sont porteur d'un message. Peut-être que les gens souhaiteraient des bennes ou des poubelles dans les petits coins ?

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